CES RECONVERTIS QUI NOUS NOURRISSENT
Alexandre et France Hemet sont
producteurs de fromages de chèvre et sont à la tête de la « Ferme de la Pouège » (qui fournit
la ruche du Fauga et de Toulouse). Pourtant, avant 2010, ils étaient salariés
en entreprise, commerciaux.
Pascal Lablanche, notre maraîcher
d’Hélix’ir (qui fournit la ruche du Fauga et de Toulouse), à la même époque,
était gérant d’une Sarl qui n’avait rien à voir avec l’agriculture.
Sylviane Duffau, maraîchère et
productrice en volailles de la ferme de Cassagne (qui fournit la ruche du
Fauga), faisait de la comptabilité, puis a été pizzaïolo (si si !)
Nathalie Subra, du rucher des
ânes (qui fournit la ruche du Fauga et de Toulouse), était commerciale chez une
marque renommée de cosmétiques.
David Marecaux, notre maraîcher
« Apothicaire » (qui fournit la ruche du Fauga), était chimiste dans
une grande entreprise nationale. Pourtant, il n'utilise aucun pesticide dans la production de ses légumes bio.
Notre nouvelle recrue, Viviane
Oz, de V’Oz Gourmandises (qui fournit la ruche du Fauga et de Toulouse), était
informaticienne.
Jean-Marc Thouy, de Pomas E
Perots -je n’ai pas trouvé comment mettre un accent grave sur le
« o » de Perots, je vais encore me faire houspiller !- (qui
fournit la ruche du Fauga et de Toulouse), avait une formation d’ingénieur
agronome, et a été, entre autres métiers, accompagnateur en création
d’entreprises.
Comme vous le constatez donc, bon nombre de producteurs de
la ruche sont des « reconvertis ». La raison de ce retour aux
fondamentaux ? Chacun son argument, mais globalement, ce qui a motivé nos
producteurs, c’est une envie de retour aux vraies valeurs de la terre, un ras-le-bol
du travail industriel ou du stress de la ville…
Le nombre d'installations d'agriculteurs a diminué de moitié
au cours des quinze dernières années, et pourtant, la part des reconvertis n’a
pas cessé de progresser, et représente aujourd'hui le quart des installations
annuelles de jeunes agriculteurs !
Ces nouveaux exploitants ont une nouvelle vision du monde
agricole : ils s’établissent sur des surfaces plus petites, s’orientent
vers des productions biologiques ou raisonnées, et assurent souvent eux-mêmes
la transformation et la vente directe. Passés par la ville, ou par un métier
bien différent, ils ont été consommateurs avant d’être producteurs. Souvent adeptes
du « slow food », nos producteurs incarnent une vision de
l'agriculture à taille humaine, centrée sur la qualité des produits, le
bien-être animal et la préservation de l'environnement.
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